Quand les dys nous disent « J’en ai marre »

J’en ai marre, c’est trop dur !

Voilà, nous attaquons la seconde ligne droite de ce premier trimestre et les premiers signes de découragement se font ressentir.

« j’en ai marre, c’est toujours pareil »

« j’travaille mais ça donne rien »

« que je travaille ou non, c’est la même »

fille triste j'en ai marre
J’en ai marre !

« Que je travaille ou non, c’est pareil » Quel parent d’un enfant « dys »n’a jamais entendu cette phrase sortir de sa bouche ?

Une fois la rentrée passée, les premiers efforts réalisés ne payent pas toujours. Votre enfant est passé dans la classe supérieure et le niveau a encore augmenté. Les exigences aussi. Les vacances de la Toussaint lui ont permis de se reposer de souffler… et vous aussi. Mais voilà, aujourd’hui, elle vous semble bien loin ces vacances. La fatigue a déjà repris son rythme de croisière et vous avez bien du mal à maintenir sa motivation.

À chaque jour suffit sa peine.

C’est souvent en pensant à demain qu’une sorte d’angoisse devient envahissante. Avancer un pas après l’autre, c’est avancé quand même. Inutile d’ajouter un stress supplémentaire en mettant une pression sur les épaules de son enfant, il ne ferait qu’aggraver la situation. Lorsque l’on est découragé, on perd confiance en soi et l’estime que l’on a de soi-même. Il convient alors de désacraliser les notes permet de faire la différence entre la valeur de son enfant et sa note. Mieux vaut analyser les raisons d’une mauvaise note que de ressasser la note en elle-même.

-n’a-t-il pas compris ?

– n’a-t-il pas appris (pas eu le temps d’apprendre) ?

-les exercices étaient-ils similaires à ceux qui avaient demandé en classe ?

Rechercher donc la cause afin de bien identifier la difficulté. Une évaluation doit être faite pour évaluer les notions acquises ou non. C’est son intérêt principal et conserver cette pensée en tête permet aussi d’être dans une éducation bienveillante.

Comment éviter qu’ils disent « j’en ai marre »

Mettre des objectifs atteignables

Viser 18 en anglais quand on est dyslexique revient à essayer de monter l’Himalaya en une journée. Mettre un objectif trop haut est décourageant. Mettre un objectif réalisable est source de motivation. Si vous avez 8 de moyenne en anglais et que vous visiez 18, on sent bien qu’il y a quelque chose de non réalisable. En revanche, passer de 8 à 9, c’est prendre un point sur sa moyenne et cela demande déjà un travail et un effort.

Valoriser les progrès.

Négliger un progrès revient à minimiser le travail accompli pour le réaliser. Tout progrès doit être valorisé, aussi minime vous paraît-il. Un progrès est le fruit d’un travail, plus ou moins long. Il permet de croire en une progression, il ouvre un nouveau champ de possibles. Encourager vos enfants leur permet aussi de croire en eux.

Valoriser les autres domaines de compétences

Non, « il n’est pas nul » comme il le prétend, d’ailleurs en judo, le moniteur trouve qu’il se débrouille très bien. Il est capable de faire des dessins magnifiques (que vous affichez fièrement à la vue de tous). Il a gagné sa dernière compétition de gym. Il fait preuve d’une imagination débordante pour créer des choses de toutes sortes. Il faut donc valoriser ses autres domaines, certes non scolaires et en même temps tellement importants pour qu’il garde confiance en lui.

Poussez-les à voir plus loin !

Ils ne sont malheureusement pas à leur premier échec ou à leur premier découragement. Ils ont donc déjà réussi à passer ce cap : qu’ont-ils mis en place ? Qu’est-ce qui avait marché ? Demandez-leur ce qu’il dirait à leur meilleur ami dans la même situation, vous risquez d’être surpris par les réponses et par leur bienveillance. Au passage, ils vous donneront aussi sûrement de très bonnes idées.


Pour compléter votre lecture

Quand ils nous disent : j’suis nul !

Voilà une phrase qui revient souvent la bouche des enfants que je reçois. Marion, 14 ans, collégienne, dyslexique me regarde en baissant la tête. « Mes notes, c’est la cata, j’suis nulle. ». Quand je lui demande ce qui fait qu’elle se sente nulle, elle me répond qu’elle ne se sent pas intelligente car elle n’arrive pas à lire un texte correctement. Arthur, 12 ans, HP (Enfant Intellectuellement Précoce/ Haut Potentiel) , a également le même sentiment. Alexandre, 17 ans, dyspraxique partage ce ressenti : « mes notes sont comme moi… nulles ». 

Les émotions, frein ou accélérateur d’apprentissage

Apprendre permet d’acquérir un savoir ou un savoir-faire. Pour l’assimiler, nous utilisons différents processus cognitifs. Jusqu’à il y a peu, processus cognitifs et émotions étaient rigoureusement séparés. Aujourd’hui, on entend de plus en plus de l’impact des émotions sur l’apprentissage. Alors les émotions sont-elles un frein ou un accélérateur d’apprentissage ? 

Récompense, stress et apprentissage

Si certaines régions cérébrales peuvent se mettre à travailler pour éviter les punitions, les chercheurs semblent avoir démontré que l’on apprend également par un système de récompense.  

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