Dyscalculie : « Intervenir »

Ce trouble d’apprentissage en mathématiques toucherait 4 à 7 % des enfants d’âge scolaire. Les élèves présentant des signes de dyscalculie possèdent une intelligence égale voire plus élevée que la moyenne. Ils semblent avoir la capacité, la motivation et l’instruction adéquates pour appendre les notions mathématiques, mais ils ont du mal à y parvenir.

Les interventions sont plus efficaces si elles arrivent tôt dans le développement de l’enfant, autour de l’âge préscolaire. De là l’importance d’être bien informé et d’être à l’affut des manifestations de ce trouble. L’enseignant réfère selon ses observations et les besoins de l’enfant vers un spécialiste si des doutes persistent et que celui-ci ne réussit pas dans cette matière. L’orthopédagogue de l’école saura évaluer les difficultés de l’élève et émettre des hypothèses quant à l’existence ou non d’une dyscalculie. S’il croit qu’il faut aller plus loin, c’est le psychologue qui fera une évaluation complète pour déterminer s’il y a un trouble en mathématique ou non.

À la suite d’un diagnostic de dyscalculie, des recommandations sont faites par l’évaluateur. Cela déterminera le plan d’action à mettre en place pour intervenir adéquatement. La dyscalculie ne disparaît pas, car c’est un trouble permanent. Par contre, elle peut s’estomper avec le temps grâce à des interventions ciblées et une aide spécialisée. L’enfant qui démontre un trouble d’apprentissage en mathématiques aura besoin d’une rééducation et une aide supplémentaire pour rattraper les retards.

Comme les recherches sur ce trouble sont récentes, il y a très peu d’études concernant les interventions.

Idées et stratégies à essayer!

L’enfant dyscalculique a besoin qu’on lui rendre les mathématiques ludiques et concrètes. On doit favoriser la manipulation de matériel lorsqu’on lui enseigne les opérations de calcul (bâtonnets, macaronis, dés, jeux de cartes, monnaie, billes, etc.). Il est possible d’utiliser des cédéroms d’apprentissage, des jeux de société et des jeux en ligne pour susciter la motivation des élèves.

Il faut enseigner à l’enfant comment résoudre un problème, en suivant des étapes précises. L’adulte guide l’élève dans l’application d’une démarche de résolution de problèmes en modélisant les différentes étapes. Un support visuel que le jeune peut utiliser en tout temps est indispensable. De plus, on autorise le dyscalculique à utiliser ce genre d’outils lorsqu’il fait des exercices et lors de contrôles. Mémoriser les tables est difficile, alors on lui permet d’utiliser un tableau les regroupant pour s’aider ou encore on offre la possibilité d’utiliser une calculatrice. L’enfant peut avoir besoin de plus de temps lors de la réalisation de tâches mathématiques. On lui donne donc du temps supplémentaire. L’enseignement des concepts, l’instruction cognitive et basée sur les schémas ainsi que les exercices de répétitions sont également à privilégier.

Publié par Canoe.ca, le 21/05/2011, écrit par Justine BELVAL, orthopédagogue.

Blog de Justine BELVAL : ici

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